SIMULACRE DE DÉMOCRATIE
décembre 7, 2023
Ah, l’Allemagne, cette terre de contrastes et de paradoxes ! Dans un élan de générosité (ou serait-ce de pragmatisme économique déguisé ?), le gouvernement allemand a décidé de réduire les taxes sur l’électricité d’environ 12 milliards d’euros par an. Un geste noble, diraient certains, visant à alléger le fardeau des prix élevés de l’énergie sur l’économie. Après tout, qui ne voudrait pas renforcer sa production industrielle et stimuler une croissance économique, surtout quand Berlin commence à ressentir le besoin pressant de ces deux éléments ?
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Mais attends, il y a plus ! Comme le souligne Javier Blas de Bloomberg, l’Allemagne ne s’est pas contentée de réduire les impôts pour toutes les entreprises. Non, non, elle a également décidé d’étendre son soutien aux entreprises les plus gourmandes en énergie, y compris une prolongation de 5 ans des programmes de subventions pour compenser une partie du coût des émissions de CO2. Quelle ironie délicieuse !
Voyons les choses en face : pendant que le reste du monde s’efforce de réduire son empreinte carbone, de sauver les nôtres polaires et de faire plaisir à la « psychopathe de Gaïa », Greta Thunberg, l’Allemagne, elle, semble avoir trouvé la solution miracle. Pourquoi se soucier des taxes carbone quand on peut simplement les contourner ? Après tout, pourquoi payer pour polluer quand on peut obtenir une exemption de cinq ans ?
Alors, chers citoyens du monde, continuez à faire votre part pour l’environnement. Changez votre voiture pour un modèle électrique, triez vos déchets, compostez… Pendant ce temps, l’Allemagne, dans un tour de passe-passe digne d’un prestidigitateur, fait un clin d’œil aux industriels tout en gardant un pied dans la porte de l’écologie. C’est ce qu’on appelle avoir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière.
En résumé, l’Allemagne nous offre une leçon magistrale : comment se présenter comme un champion de l’écologie tout en caressant dans le sens du poil ceux qui en ont, peut-être, le moins besoin. Un tour de force, une prouesse, un acte d’équilibre politique qui mériterait presque des applaudissements… s’il n’était pas si tragiquement ironique.