SIMULACRE DE DÉMOCRATIE
décembre 7, 2023
Vous pouvez trouver l’article original : lecho.be
C’est un « groupe pro-ukrainien » qui serait à l’origine du sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, selon le renseignement américain. Kiev dément toute implication.
Un « groupe pro-ukrainien » serait à l’origine du sabotage l’année dernière des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique. C’est ce qu’a rapporté mardi le New York Times, sur la base d’informations consultées par le renseignement américain. Le journal ajoute que les informations consultées par le renseignement américain ne permettent « aucune conclusion ferme » et « laissent ouverte la possibilité que l’opération ait été lancée en secret par une force tierce ayant des liens au sein du gouvernement ukrainien ou ses services de sécurité. »
Selon des responsables américains, il n’y a aucune indication cependant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ait été impliqué dans ce sabotage. Les informations collectées par le renseignement américain suggèrent que les auteurs derrière le sabotage étaient des « adversaires du président russe Vladimir Poutine », probablement des ressortissants ukrainiens ou russes, selon le New York Times.
Kiev, de son côté, a formellement démenti ces allégations. « Bien que j’aime collecter d’amusantes théories du complot sur le gouvernement ukrainien, je dois dire que l’Ukraine n’a rien à voir avec l’accident de la mer Baltique et n’a aucune information sur des ‘groupes de sabotage pro-ukrainiens' », a tweeté, ce mercredi, Mykhailo Podolyak, conseiller du président Volodymyr Zelensky.Dans un article distinct, des médias allemands affirment que l’enquête criminelle a permis d’identifier le bateau utilisé pour l’attaque sous-marine.
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Interrogé en marge d’une réunion européenne à Stockholm, le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a, lui aussi, assuré que « cela ne vient pas de notre action ».
Du côté russe, on rejette également les informations. « Il est clair que les auteurs de l’attaque veulent détourner l’attention. Il est clair qu’il s’agit d’un coup médiatique coordonné », a estimé le porte-parole du président Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, qui a appelé à mener une « enquête transparente urgente ».
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Il a une nouvelle fois insisté pour que la Russie soit intégrée à l’enquête internationale sur le sabotage des gazoducs.
Dans un article distinct, des médias allemands affirment que l’enquête criminelle a permis d’identifier le bateau utilisé pour l’attaque sous-marine. Celui-ci a été loué par une société basée en Pologne et « appartenant apparemment à deux Ukrainiens », affirment l’hebdomadaire die Zeit ainsi que les chaînes publiques ARD et SWR.
Une équipe de six personnes, composée de cinq hommes et une femme, et comprenant des plongeurs, a embarqué à bord pour transporter et disposer les explosifs sur le site, poursuivent les médias. Ils tirent ces informations d’entretiens « avec des sources dans plusieurs pays. » Des enquêtes judiciaires sur la destruction des gazoducs sont menées par l’Allemagne, le Danemark, la Suède. Toutefois, « la nationalité des auteurs n’est pas claire », ajoute die Zeit, précisant que de faux passeports ont été utilisés pour louer le bateau.
Les enquêteurs ont pu déterminer que le commando avait pris la mer depuis le port allemand de Rostock le 6 septembre 2022 et ont ensuite localisé le bateau près de l’île danoise de Christiansø.